Le mauvais score électoral que j'ai réalisé sur le canton de Saint-Pé-de-Bigorre, s'il était imprédictible a priori, reste analysable après coup.Tout au long de la campagne, les gens m'ont toujours accueilli cordialement et avec le sourire. Après la surprise du premier jour, un dialogue véritable a pu s'installer, dont les habitants et les électeurs ont su profiter j'espère, après m'avoir fait eux même partager leurs craintes, leurs désillusions, leur résignation et parfois, leurs espoirs.
Dans la dernière semaine toutefois, si les sourires étaient toujours là, l'ironie était présente, affleurante et caustique, comme un avertissement ou une menace tranquille. Le paysage mental s'est refermé de manière organique, avec des réflexes ancestraux éloignés des arguments raisonnables.
En dépit du résultat, je réitère ma conviction que les problèmes rencontrés par ce canton peuvent trouver des solutions avec une distribution équitable du FAR, le Fonds d'Aménagement Rural.
Je reste persuadé que, si la volonté est bien présente de régler les problèmes, les moyens financiers pour y parvenir sont bloqués. Ils se débloqueront uniquement par une remise en question totale et résolutoire du dispositif inéquitable du FAR, slogan utilitariste, emblème bancal ou prétexte facile selon les occasions.
Je réitère aussi ma dénonciation sereine du haut débit 65, hors de prix, à 153 millions d'euros, renchéri par la formule financière du contrat de partenariat public privé.
C'est un contrat léonin aux clauses opacifiées par le titulaire privé.
C'est un contrat injuste pour le signataire public, le Conseil général, dont les membres restent mal informés de ses clauses et de ses nuances. Ils en parlent d'ailleurs de manière maladroite, en méconnaissance, publiquement dans la presse.
C'est un contrat qui délègue le minimum de prévoyance pour les évolutions immédiates ou futures de la technologie haut débit et les besoins réels des usagers, car aucune évaluation contradictoire de ces besoins n'est prévue.
Or, gouverner, c'est prévoir.
Le contexte règlementaire met le Conseil général aux abois suite aux deux ratages somptuaires des subventions refusées par l'État et de la réintégration comptable de la valeur du PPP dans la Dette.
Toute marge de man½uvre est annulée sous nos yeux et les élus se rengorgent.
Je remercie tous les gens qui m'ont accueilli chez eux, m'ont offert la boisson et le couvert, des moments agréables et des répliques salutaires. Je remercie une fois de plus ceux qui m'ont accordé leur suffrage et les encourage à ne pas se résigner.
Je félicite encore Jean-Claude Beaucoueste pour son résultat et pour son fair-play. Je lui souhaite l'énergie et la patience nécessaires pour la tâche qui l'attend.
Jean-Luc Laplagne.
alain, Posté le mardi 22 mars 2011 08:33
Bon courage à toi
Quel que soit ton score, je ssais que tu es un homme vrai, un homme de valleurs
Peut etre parfois utopiste mais ce sont des gens comme toi qui dérangent, qui feront avancer l' Histoire .
Au plaisir de te croiser
Alain Minvielle